Le CBD réduit les crises d’épilepsie résistante de 39 % selon les études récentes

Les recherches scientifiques récentes confirment l’efficacité du cannabidiol (CBD) contre l’épilepsie pharmacorésistante. Le composé non psychoactif du cannabis offre aujourd’hui une lueur d’espoir aux patients dont les crises persistent malgré les traitements conventionnels. Mais comment expliquer de tels résultats, alors que tant d’approches thérapeutiques ont échoué auparavant ?

Des avancées scientifiques remarquables dans le traitement de l’épilepsie

Une méta-analyse publiée en avril 2025 dans la revue Acta Epileptologica révèle des résultats significatifs pour les personnes concernées. Les patients ayant complété leur traitement avec du CBD ont observé une réduction moyenne de 41 % des crises. En revanche, ceux recevant un placebo n’ont constaté qu’une diminution de 18,1 %. L’analyse minutieuse de six essais cliniques distincts montre par ailleurs un taux de réponse au traitement par CBD 127 % supérieur au placebo.

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Le parcours de Charlotte Figi nous éclaire particulièrement sur l’histoire du CBD médical. Cette jeune fille souffrant du syndrome de Dravet a vu la fréquence de ses crises chuter de 90 % suite à l’administration d’extraits riches en CBD, mais pauvres en THC. Son amélioration inattendue a considérablement renforcé l’intérêt pour le CBD comme alternative thérapeutique. Les spécialistes consultent désormais régulièrement des sources fiables de cannabidiol pour approfondir leurs connaissances dans ce domaine prometteur.

Mécanismes d’action et efficacité prouvée du CBD

Le CBD interagit avec plusieurs systèmes cérébraux en modulant notamment les récepteurs NMDA ainsi que les neurotransmetteurs GABA et glutamate, responsables de l’hyperactivité neuronale. Son action diversifiée explique son potentiel thérapeutique face à l’épilepsie.

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Une étude fondamentale publiée en 2017 a suivi 120 enfants et adolescents atteints du syndrome de Dravet. Les résultats ont mis en évidence une réduction des crises de 39 % chez les patients recevant 20 mg/kg/jour de CBD pendant 14 semaines. Le groupe placebo, quant à lui, n’a bénéficié que d’une amélioration de 13 %. Plus impressionnant encore, trois patients sous CBD ont cessé complètement de subir des crises.

Face au syndrome de Lennox-Gastaut, les chercheurs ont testé deux posologies de CBD (25 mg/kg et 50 mg/kg). Celles-ci ont permis d’atteindre une réduction médiane des crises de 48,6 % et 47,5 % respectivement, tandis que le placebo n’a pas dépassé 26,5 %. Ces écarts substantiels témoignent de la valeur du CBD comme complément thérapeutique incontournable.

Perspectives d’avenir et considérations pratiques

Le traitement par CBD se caractérise généralement par une bonne tolérance. Parmi les effets secondaires recensés figurent la somnolence (22 %), la diminution de l’appétit (19,5 %) et la fièvre (15,3 %). Ces manifestations demeurent modérées et ne compromettent généralement pas l’adhérence des patients au protocole.

L’Epidiolex, premier médicament approuvé à base de CBD contre l’épilepsie, reste malheureusement peu accessible en France malgré un remboursement partiel. Son prix prohibitif (1066,74 € le flacon) laisse un reste à charge d’environ 370 € pour les malades. Une somme considérable pour un traitement au long cours.

Pour 2025, plusieurs recherches novatrices sont en préparation. Au Royaume-Uni, deux vastes essais cliniques nationaux évalueront la sécurité et l’efficacité du CBD et du THC auprès de 500 adultes et enfants épileptiques. Ne pourrait-on pas espérer, suite à ces avancées, une transformation profonde des protocoles thérapeutiques actuels, accompagnée d’une amélioration de l’accès aux traitements cannabinoïdes pour les personnes qui en ont cruellement besoin ?

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